Résumé

Le temps guérit toutes les blessures, dit-on. La fin de la seconde guerre mondiale remonte à plus de 65 ans et les jeunes d’aujourd’hui ne veulent plus être associés aux histoires d’épouvante du troisième Reich. Pourtant l’Allemagne ne s’est toujours pas complètement libérée de son malaise, de son sentiment de honte et de culpabilité.

Pour chaque génération le travail de mémoire a été vécu différemment et entre la RDA et la RFA, selon l’idéologie du régime en question, il y a eu une énorme différence dans la manière de dépasser ce passé douloureux et aussi d’interpréter l’Histoire… Ce qui est pourtant commun à tous les Allemands, c’est un rapport bien tordu à la propre Nation et à l‘identité nationale.

Comment une nation peut-elle se remettre complètement d’un passé aussi douloureux et honteux ? 

Et qu’est ce que c’est, cette blessure éternelle allemande ?

Tout au long d’une année, j’observe le cimetière militaire allemand de Niederbronn-les-Bains, avec son auberge de jeunesse attenante. Le film pose un regard sur les différentes générations de visiteurs, héritiers de l’Histoire, et s’interroge sur l’évolution du rapport des Allemands à leur propre histoire et sur ce que représente le nazisme et la guerre dans notre imaginaire présent à l’époque d’une Europe qui s’interroge sur son avenir et la montée des nationalismes.

« Le cimetière des boches » souhaite aborder la question de cette « cicatrice » sous un angle contemporain et vivant, voire ludique et léger.